Comment traiter la sécheresse vaginale après la ménopause ou après une chimiothérapie ou la prise de certains médicaments ?
Publié le 19 septembre 2022
Le vieillissement a aussi des répercussions sur l’appareil génital féminin. Au fil des ans, une sécheresse vaginale peut apparaître et entraîner une gêne, voire des douleurs au quotidien et des problèmes dans sa vie intime. Il peut y avoir aussi une gêne lors de la pratique d’activité physique. La ménopause et la chimiothérapie favorisent ce phénomène. L’un des traitements possibles consiste à réaliser des injections d’acide hyaluronique.
Qu’est-ce que la sécheresse vaginale ?
La sécheresse vaginale est un phénomène qui se produit lorsque les glandes endocervicales ne sécrètent plus assez pour hydrater correctement le vagin et la vulve )ar le manque d’imprégnation hormonale (Oestrogènes). Ces sécrétions sont normalement intensifiées pendant les rapports sexuels. On parle aussi de lubrification.
Or, avec l’âge et certains facteurs aggravants, le vagin n’est plus assez hydraté, ce qui peut être très invalidant au quotidien et provoquer des démangeaisons, des irritations, des rougeurs et des douleurs.
Le vieillissement cutané général est le facteur le plus impactant sur l’hydratation des tissus. Il concerne également la peau et les muqueuses vaginales, avec une diminution des fibres élastiques et de la production d’acide hyaluronique. Il impacte donc de la même façon la peau du visage, du corps ou du vagin.
D’autres causes peuvent contribuer à réduire l’activité des glandes de Bartholin et l’hydratation des tissus des parties intimes.
Pourquoi la ménopause et la chimiothérapie provoquent-elles une sécheresse vaginale ?
La ménopause est un des facteurs majeurs d’induction de sécheresse vaginale. Elle entraîne une forte réduction de la production hormonale, et accélère le vieillissement des tissus et une perte de fonction muqueuse responsable de la sécheresse.
Par ailleurs, certains traitements du cancer comme la chimiothérapie sont capables d’entraîner ce phénomène en provoquant une ménopause précoce. De même lors de l’ablation des ovaires, on a ce même phénomène.
L’acide hyaluronique pour traiter la sécheresse intime
L’acide hyaluronique et le collagène sont des substances naturellement présentes dans les tissus cutanés et contribuent à leur bonne hydratation, leur souplesse et leur élasticité. Lorsque l’acide hyaluronique est déficitaire, la peau et les muqueuses se dessèchent.
Les injections d’acide hyaluronique font partie des solutions très efficaces pour empêcher la sécheresse vaginale. Ce produit de comblement permet de réhydrater et de redonner de la souplesse aux muqueuses fragilisées par la ménopause ou par le cancer et ses traitements.
Les injections sont réalisées dans le tissu sous-cutané ou sous-muqueux de manière à capturer les molécules d’eau.
Il existe différentes sortes d’acide hyaluronique. Celui que l’on utilise en médecine esthétique dans le traitement de la sécheresse vaginale est spécialement élaboré pour traiter les parties intimes, zone particulièrement sensible du corps humain. Il va nourrir et hydrater la muqueuse, la rendre plus souple, plus volumineuse, plus fonctionnelle et moins sèche.
L’efficacité est très rapide et la gêne et l’inconfort disparaissent en quelques jours seulement.
Par ailleurs, d’autres troubles du vagin peuvent être traités avec ce produit de comblement, comme le relâchement des grandes lèvres, ou la correction du périnée en cas de séquelle d’épisiotomie. Le médecin remodèle alors les volumes perdus.
Il n’y a quasiment aucune suite après le geste, et vous pouvez reprendre une vie sexuelle après 7 jours idéalement..
Combien de temps durent les effets de l’acide hyaluronique au niveau du vagin ?
La séance est très rapide. Elle est pratiquée sous anesthésie locale. Les résultats peuvent se maintenir pendant environ 6 mois pour le traitement de la sécheresse vaginale.
L’acide hyaluronique est en effet un produit de comblement biodégradable. Cela signifie qu’il va peu à peu se résorber par l’organisme. La durée de vie des injections dépend de plusieurs paramètres, comme le défaut à corriger, la zone d’injection, l’organisme de chaque patient, etc.
Après son élimination progressive, il sera nécessaire de refaire une séance d’injection pour maintenir les effets bénéfiques du traitement.
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